Tenir promesses
Playoffs 2016 Divisional round : Packers @ Cowboys
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Les deux rookies découvrent les Palyoffs ce soir |
Le sol coûte que coûte
Ce qui a fait le succès des Cowboys cette saison est son identité de jeu clairement établie, en pleine maîtrise, et servie par un collectif doté de talents des deux côtés de la balle et notamment en attaque. En effet celle-ci constitue une myriade d'étoiles que la défense moyenne des Packers ne réussira pas à contenir si chacune d'elle scintille de sa lueur habituelle. Nous y reviendrons. Mais face à un Aaron Rodgers capable de magie avec le ballon entre ses mains, la responsabilité du match est laissé à l'attaque des Cowboys. Si Dallas veut gagner ce match, il faudra gagner le temps de possession. Pour deux raisons, d'abord laisser Rodgers un maximum de temps hors du terrain, et éviter que le rythme du match augmente vers des allures effrénées. Moins il y aura de drives de joués dans ce match et plus Dallas aura des chances. Même si les deux équipes sont très proches en terme de pourcentage de drives convertis en points avec 43,9% pour Dallas et 43,8% pour Green Bay. (v. ci-dessous)
Pourcentage de drives conclus par des points |
Vous l'aurez compris pour gagner la bataille de la montre, le jeu au sol sera essentiel même s'il n'est pas virevoltant. En effet les Packers sont la huitième défense à la course avec 95 yards concédés par match. Mais Il faut forcer les Packers à faire descendre un safety, pour ensuite pouvoir attaquer une secondaire assez prenable, et qui a notamment concédée 32 TDs à la passe. La talent et la diversité des possibilités de l'attaque des Cowboys est trop importante pour que la défense des Packers arrive à la contenir. C'est d'ailleurs ce qu'on avait vu sur le premier match à Green Bay en octobre dernier, et notamment sur le premier drive qui s'était conclu sur un touchdown de Beasley. Quand on parle de diversité on pense, aux play-actions pour Witten ou Beasley, on pense aussi éventuellement au screen passe pour Elliott, à la profondeur avec Bryant et Williams, et même aux courses de Whitehead et Prescott lui même. De quoi faire peur à la défense de Green, et surtout de quoi convertir des premiers downs précieux pour gagner cette bataille stratégique de la montre.
Impossible n'est pas Rodgers
Si l'attaque des Cowboys a fait parler d'elle grâce à son running back fantastique, Green Bay arrive en revanche à Dallas sans véritable running back. Même si Ty Montgomery, le receveur converti en running back s'en sort avec les honneurs l'équipe reste quand même inféodée à la magie de Rodgers. De plus Dallas étant la meilleure défense à la course de la ligue, les Packers risquent bien de devoir s'en remettre à leur quarterback héroïque. L'identité des Cowboys en défense est également bien établie. Ne pas concédé de gros gains, et forcer l'adversaire à jouer un maximum de jeux avant de marquer.
Il l'avait plutôt bien fait lors du match aller en concédant parfois des gains assez conséquents d'une vingtaine de yards au milieu du terrain, mais au final les deux premiers scores inscrits par les Packers étaient deux fields goals. Un début de match identique serait bien sûr l'idéal. La qualité de Rodgers est cette capacité à gagner du temps dans la poche, grâce à jeu de jambe exceptionnel lui permettant de pouvoir à tout moment feinter un changement de direction, ou lancer la balle rapidement. Il a d'ailleurs tendance à rester à peu près au même endroit dans la poche plutôt de de déambuler à droite à gauche, ce qui rend le pass-rush encore plus difficile. En fait les Cowboys auront plus de chance de mettre Rodgers au sol sans le blitzer, et surtout sans se jeter directement vers lui puisqu'il peut vous éliminer en un mouvement de hanche. C'était le cas lors du match aller où la plupart des sacks étaient venus d'une bonne couverture derrière et d'une pression exercée devant à 3 ou 4 uniquement.
Si Marinelli décide de blitzer ce ne sera certainement pas pour mettre Rodgers au sol, mais plus pour le forcer à libérer le ballon rapidement. Surtout que le retour de Claiborne est une excellente chose, pour défendre les ailes. De quoi donner plus de confiance à Marinelli dans les couvertures en un contre un. Et avec l'absence de Jordy Nelson (la cible préférée de Rodgers durant ses sept succès consécutifs avec 44 connexions), la secondaire de Dallas ne semble pas un point faible. Au contraire on devrait donc revoir de nombreuse fois la formation "dime" qui avait bien fonctionné face à une équipe déjà très armée dans les airs les Lions. Cette formation consiste en 3 linemen, 2 linebackers, et 6 dfensive backs. Ainsi si la couverture fonctionne et que le passe rush force Rodgers à remonter dans la poche il pourrait bien croiser la route d'un Sean Lee ou un Durant pour le punir.
Cette formation permet également de placer Byron Jones et Barry Chruch en couverture de Jared Cook le tight end qu'aime cibler Rodgers. Alors si Dallas veut gagner il faudra qu'elle place le match des Packers entre les mains de leur quarterback star. Même s'il est capable de magie, il se pourrait bien que Marinelli et sa défense trouve une solution pour le faire subir au cours du match un environnement de plus en plus hostile, si le danger ne vient pas d'ailleurs.
L'audace de la jeunesse
Le AT&T Stadium accueillera donc un nouveau match de playoff, après la victoire contre les Lions en 2014. Bien des éléments ont changé depuis ce moment. Outre une défense en nette amélioration depuis, c'est surtout une équipe dorénavant emmenée par un duo de rookies aux postes clés de QB et RB. Alors quelle audace, dans une ligue tellement rude et exigeante pour les jeunes joueurs. Mais le staff n'a jamais dérogé et constamment consolidé son choix bien aidé par un Romo également loyal.
Quelle audace. Quelle folie dirons probablement certains ! Effectivement tout le monde connait l'adage qui conte qu'en playoffs tous les compteurs sont remis à zéro. Malheureusement qui peut connaitre la réussite qu'aura cette jeunesse dans une "nouvelle" saison qui veut que la première défaite reste la dernière ? Car les statistiques ne sont pas favorables, en effet aucun quarterback rookie n'a réussi à gagner le superbowl. Pire encore aucun QB rookie n'a réussi à y participer. Peut-être que lors de ces matchs décisifs l'expérience prend le pas sur le talent. Peut-être est-ce le hasard, peut-être que l'on attend 2017. Espérons-le. Si c'est un fiasco, le staff aura bien de la difficulté à s'expliquer.
Mais s'ils gagnent leur pari, alors le salut devra être à la hauteur de la performance. Et puis dans le sport il faut savoir prendre des risques, on ne gagne pas un match de playoffs en restant trop prudent, et les têtes neuves de Prescott et Elliott insuffleront certainement un vent de folie qui peut faire basculer un match, tout en conservant du sang froid face à l'adversité. Surtout que bien entourés par des cadres comme Witten, Bryant, Lee ou encore Smith, la mayonnaise pourrait bien être à la bonne température pour devenir onctueuse. Nous verrons ça.
Mais imaginons un instant ce que pourrait signifier un superbowl avec des Cowboys jouant au Texas, proche de chez eux à Houston. L'histoire est magnifique, et les promesses nouvelles envoyées par une équipe au talent incontestée sont réjouissantes. Pourvus qu'elles soient tenues !
Le duel en chiffres
Comparaison offensive |
Comparaison défensive |
Dallas en attaque |
Dallas en défense |
Green Bay en attaque |
Green Bay en défense |
coup d'envoi : 22h40 (heure française)
Perso je suis confiant mais avec vos "Même s'ils devaient être menés rapidement", vous me bousillé lestomac...
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